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Compensation Carbone


Les émissions de gaz à effet de serre sont en grande partie responsable des dérèglements climatiques. Réduire ces émissions est urgent pour réduire à 2 degrés le réchauffement en 2100 par rapport à l’ère préindustrielle. Car au-dessus de 2 C° les conséquences peuvent aussi dangereuses qu’irréversible (sécheresse, feux de forêts, pluviométrie brutale, élévation du niveau des mers…).

 

Pour limiter notre empreinte carbone de nombreuses solutions existent : transports doux et raisonnés, alimentation locale et de saison, énergie verte, recyclage et maitrise de l’énergie.

 

Malgré ses efforts, il existe des émissions de carbone incompressibles qui peuvent être compensée volontairement à travers des programmes économes en gaz à effet de serre.

 

Ces projets sont le plus souvent menés dans des pays en voie de développement avec par exemple des actions sur les ustensiles de cuisson, sur la mise en place de digesteur à biogaz, sur la préservation des forêts ou la valorisation des déchets.

Elles apportent des bénéfices sociaux économiques aux populations locales qui demeurent les plus vulnérables et les premières touchées par les conséquences du changement climatique.

 

Ces projets de compensation carbone sont aussi mis en œuvre dans des pays industrialisés comme la France. Dans ce cas ils doivent être validés par l’Etat. Les émissions de CO2 par rapport à un scenario de référence sont converties en « crédit carbone » et sont achetés volontairement par les entreprises, les particuliers ou les collectivités locales.

 

La compensation carbone n’est pas suffisante pour protéger le climat. Elle vient en complément de la réduction à la source de nos émissions de CO2 et qui constitue un outil au service de la transition écologique et la solidarité internationale.

 

Pour accélérer la prise de conscience, l’Europe a décidé de taxer les émissions de CO2. La tarification des gaz à effet de serre consiste à faire peser le coût des GES sur les responsables. L’idée est de changer les comportements et de développer les énergies renouvelables.

 

Deux manières complémentaires sont mises en place.

 

La première est la taxe carbone (appelée contribution climat énergie de 44.60 euros par tonne de carbone depuis 2019 en France) qui est payée lors de l’achat de carburant, du gaz ou du fioul.

 

La deuxième a consisté à mettre en place un marché du carbone. En Europe, les entreprises reçoivent des quotas d’émissions de GES qu’elles peuvent s’échanger. Celles qui émettent plus que les quotas alloués doivent acheter les quotas qui leur manque. Celles qui ont émis moins peuvent revendre les quotas non utilisés.

 

Le nombre de quotas alloués diminue progressivement pour que le système soit efficace. Chaque année les entreprises qui ont dépassé leurs quotas ont un délai de 4 mois (sous peine d’amende) pour acheter les quotas manquants auprès d’autres entreprises ou des crédits de compensation carbone (réduction d’émission dans d’autres pays ou autres secteurs). Le marché européen compte 16400 installations qui reçoivent des quotas. Le prix du marché a atteint un pic en 2019 avec 29€ par tonne de CO2 mais la pandémie du covid a ramené sa valeur à 15€ par tonne de CO2.

 

 


Compensation carbone